Randonnée sur la route des Montagnes, face au Mont-Blanc à, La Giettaz en AravisRoute Des Montagnes Tas de bois
©Randonnée sur la route des Montagnes, face au Mont-Blanc à, La Giettaz en Aravis|Office de Tourisme du Val d'Arly
Incontournable Route des Montagnes

Route des montagnes

Le saviez-vous ?

La route des Montagnes est également appelée « La Route de la Soif ».
Nous pourrions croire que ce nom évoque l’ensoleillement exceptionnel de ce parcours,
les points d’eau ne manquant pas le long de cette superbe traversée.

Mais la réelle raison de ce nom remonte en fait à son inauguration dans les années 1950,
lorsque tous les cafés de La Giettaz, craignant pour leur commerce, se sont mis en grève.

Carte de la route des Montagnes à La Giettaz en AravisRoute Des Montagnes Carte
©Carte de la route des Montagnes à La Giettaz en Aravis
Proche des marmottes

Au milieu des alpages...

Cette route longe la chaîne des Aravis du Col des Aravis jusqu’à Ugine sur plus de 20km, à travers les alpages et en surplomb de la vallée de l’Arly face à un panorama grandiose sur les Alpes et le Mont-Blanc.

La route des montagnes est un promontoire privilégié pour observer la faune de nos montagnes. Une grande réserve de 3 600 hectares, créée en 1968, témoigne de la volonté de protéger cet environnement. Aujourd’hui on compte dans cette zone plus de 1 000 chamois, 120 mouflons, une grande quantité de chevreuils et quelques cerfs.

Un programme de protection permet aussi à la population de Tétras-Lyre, ou petit coq de bruyère, de parader dans les environs. Mais la star locale est bien sûr la marmotte qui pullule dans les pierriers et à proximité des fermes d’alpage.

   

Le Chalet du Curé

Une des curiosité à découvrir le long de cette route, le Chalet du Curé. Avec sa silhouette massive et son toit à quatre pans, il rappelle l’influence des religieux sur l’architecture des fermes d’alpages. En effet, aux temps passés, l’exploitation des alpages de montagne était souvent faite par des religieux. Certains prétendent que cette maison doit son nom à ce toit particulier, ressemblant à une barrette d’ecclésiastique. Il n’en est rien. Elle était tout simplement la propriété d’un curé, l’abbé Balmand de St-Nicolas la Chapelle. Après avoir appartenue à un Comte de Flumet, elle avait été confisquée à la Révolution et vendue, en 1799, au profit de la République.

Il est a noter que de nombreux sommets alentours sont jalonnés de croix, tel la croix Cartier, la croix de Fer, la croix des Frêtes ou la croix Stata, but de belles randonnées. Elles témoignent de la piété des alpagistes et de la nécessité d’être protégé des dangers de la vie en altitude comme les orages, la grêle, les chutes de pierres ou les avalanches.

Magnifique endroit où l’on découvre le versant des Aravis, la vallée du Plan et les sommets environnants : la Mïa, la Croisse-Baulet, Ramadieu, le Christomet et le Torraz. Au premier plan s’étendent l’Etale et le Chaîne des Aravis. On a également une très jolie vue sur le Massif du Mont- Blanc.

Au plus près des alpagistes

Tout au long de la route, vous rencontrerez de nombreuses fermes d’alpages. Le lieu-dit Bogneuve, qui signifie « nouvelle étable », est un alpage représentatif du Val d’Arly. Pour les non initiés, l’alpage est une prairie d’altitude où l’on monte ses troupeaux à la belle saison. On trouve là, au dessus du couvert forestier, de vastes prairies riches d’une flore exubérante.

L’alpagiste suit la végétation et monte en alpage, ou « emmontagne », en juin, en emportant tout le nécessaire pour la vie dans son chalet au confort rudimentaire,  pour redescendre, ou « démontagner », fin septembre.

Durant les mois d’alpage, les journées sont longues et fastidieuses. Du lever à 5h, jusqu’au coucher vers 23h, il faut faire deux traites, fabriquer le fromage ou le livrer au point de collecte de la coopérative, souvent redescendre au village faire les foins, refaire les parcs électriques, etc.

Ce mode de vie en alpage est quasi immuable depuis des siècles, signe de tradition et de savoir-faire. Mais il a failli disparaître, si les montagnards ne s’étaient pas tournés vers l’élevage de vaches Abondance et Tarines et ne s’étaient pas spécialisés dans  la fabrication du reblochon, le fromage emblématique des Aravis.

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